Dates expédition 304 : 17.11.04 – 08.01.05
Plate-forme : Joides Resolution
Chefs de mission : Donna Blackman – Barbara E. John
Participants français :
- Florence Einaudi, Logging Staff Scientist, Laboratoire de Geophysique et d’hydrodynamique, Université Montpellier II, ISTEEM.
- Muriel Andréani, Metamorphic Petrologist, Laboratoire de Géosciences Marines, IPG Paris (Situation actuelle: Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement).
- Marguerite Godard, Geochemist, Géosciences Montpellier.
- Marion Drouin, Metamorphic Petrologist, Géosciences Montpellier. (Situation actuelle: Laboratoire Géosciences Réunion – IPGP, Université de la Réunion).
Dates expéditions 305 : 08.01.05 – 02.03.05
Plate-forme : Joides Resolution
Chefs de mission : Benoît Ildefonse – Yasuhiko Ohara
Participants français :
- Daniele Brunelli, Igneous Petrologist, Laboratoire Pierre Süe–DRECAM, Gif-sur-Yvette (Situation actuelle : Dipartimento di Scienze della Terra, University of Modena and Reggio Emilia, Italie).
- Javier Escartín, Structural Geologist, Lab. de Géosciences Marines, IPG Paris.
- Benoît Ildefonse, Co-chief, Géosciences Montpellier.
Ce projet comprenait deux expéditions (IODP 304 et 305) et avait pour objectif le forage d’un « core complex » océanique, le massif Atlantis, à proximité de la dorsale médio-atlantique (30°N). Deux sites de forage étaient prévus, l’un à travers la faille de détachement qui a permis l’exhumation de gabbros et péridotites, et l’autre au cœur du massif. On espérait, dans ce deuxième puits, descendre au moins à la profondeur de 800m, où les vitesses sismiques (~ 8 km/s) nous renseignaient sur la possible présence de péridotites mantelliques fraîches.
Les objectifs de ce projet étaient 1) le décryptage du fonctionnement des grandes failles de détachement permettant la mise en place des massifs océaniques du type « core complex », rencontrés partout le long des dorsales lentes, 2) l’étude, via les variations pétrologiques/physiques/chimiques enregistrées par les roches forées, d’un gradient d’altération hydrothermale jamais échantillonné à ce jour, et 3) l’étude de la nature pétrologique et géochimique des roches présentes au cœur du massif, qui nous renseigneront sur les processus de formation des « core complexes » océaniques.
Le puits U1309D, a finalement pénétré le cœur du massif jusqu’à la profondeur de 1415 mètres, rencontrant pour l’essentiel des roches gabbroiques, représentatives de la croûte océanique inférieure, avec une récupération de 75%. Environ 5% de ces roches sont des troctolites très riches en olivines, et localement très peu altérés.